Paru le 24/01/2008 | Broché 124 pages
«Et nous étions, la grande majorité des présents, nus dans la piscine. Maria sans trop de gêne avait dévoilé sa nudité de madone. Ma voisine de table elle aussi s'y était mise. Elle avait de longues jambes et les fesses plates et de gros seins tout ronds. Elle glissait dans l'eau furtivement et chantait pour se donner un air. En fait, nous nous amusions beaucoup, un peu étonnés, comme des élèves pris en défaut, par la tournure que prenait la situation... Et si "ils" nous voyaient déclarait en pouffant la vieille latiniste. Elle poursuivait... Tu vois Jean-Baptiste ça devrait être comme ça tous les jours, tous les jours et respirer comme ça pour de bon. J'étais loin. Je recherchais le regard de celle qui me fuyait et qui tournait autour de moi et qui me souriait encore et encore et qui riait abondamment.»
À travers des portraits de femmes, le narrateur recherche des éclats de grâce qui l'empêcheront de succomber au vertige. Pour tromper l'absurde, il oppose cette quête de la féminité et de la sensualité qui est une religion, une figure de style.
Né à la Martinique en 1963, Miguel Duplan vit en Guyane française. Il travaille dans le monde enseignant. Le Discours profane est son premier roman.