Collection(s) : Donner raison
Paru le 11/12/2003 | Broché 94 pages
Public motivé
Oser parler du « don », c'est prendre à rebours la logique économique et les dérives sociales qu'elle génère ; c'est faire droit à une attente inamissible des personnes et des sociétés.
« Faire un don » perturbe de l'intérieur les mouvements économiques et leurs lois d'échange. Marcel Mauss a estimé que l'échange de dons unifiait les sociétés, mais un don sans retour, et donc sans contre-don, peut ouvrir celles-ci à des dimensions d'essentielle humanité, irréductibles aux lois des marchés.
Jacques Derrida et Jean-Luc Marion accompagnent la réflexion que voici. Paul Gilbert et Silvano Petrosino y rappellent que nos vies n'appartiennent pas au seul domaine de l'échange égalitaire et que la gratuité y est essentielle. L'amitié et la paternité en témoignent.
Paul GILBERT, s.j., enseigne la métaphysique à l'Université Grégorienne de Rome. Parmi ses publications, signalons deux ouvrages aux éditions Lessius : La Simplicité du principe et La Patience d'être (prix Cardinal Mercier, 1997; prix De Paepe 2001). Il a dirigé, aux mêmes éditions, l'ouvrage collectif intitulé Joseph Maréchal entre la critique kantienne et l'ontologie thomiste (2000).
Silvano PETROSINO, père de deux enfants, est actuellement professeur de philosophie morale et de sémiotique à l'Université catholique de Milan. Fin connaisseur de Levinas et de Derrida, il a participé à la traduction de leurs uvres et écrit sur eux plusieurs essais, ainsi La Pensée nomade (1984) sur Levinas et Jacques Derrida et la loi du possible (1994). Parmi ses ouvrages récemment publiés : L'esperienza della Parola (1999) et Il sacrificio sospeso (2000).