Collection(s) : E-dite roman
Paru le 10/04/2001 | Broché 166 pages
Le monde merveilleux de l'enfance doit-il obligatoirement s'évanouir à l'âge dit adulte ? Les rêves fous et glorieux, nourris d'images enchantées, d'un gamin pendant l'Occupation doivent-ils être broyés par les mâchoires de l'histoire ? Non si, comme Adrien, l'enfant rencontre celui qui l'encouragera dans son inaptitude à s'«intégrer», le mentor qui lui ouvrira une voie royale : celle de l'Art... Mais ce destin d'artiste recèle une nostalgie inguérissable, celle du temps perdu, ce temps d'une enfance pyrénéenne que Léonard, le mentor d'Adrien, avait toutefois eu l'idée miraculeuse de filmer avec une caméra d'amateur. Alors, pour Adrien et Léonard, retrouver coûte que coûte ce «film perdu» devient une sorte de conjuration sacrée... C'est d'une plume altière que David Mata raconte cette histoire dans laquelle se reconnaîtront tous ceux qui savent que les serments prononcés à dix ans sont les seuls qui vaillent, tous ceux qui aiment à retrouver dans le visage d'une écolière le regard impérieux de Diane chasseresse ou le sourire d'un ange du Quattrocento...
Après «Le Bûcher espagnol», «Un mirador aragonais», et «La Fugue en Gascogne», ses trois précédents romans, l'écrivain tarbais David Mata livre ici une protestation déchirante contre le désenchantement du monde et la désacralisation de l'art. On y retrouve aussi ce ton acéré qui a fait le prix des chroniques intempestives qu'il a publiées dans «Le Monde» ou «El Pais».
