Collection(s) : Le parti pris du cinéma
Paru le 20/09/2013 | Broché 197 pages
Public motivé
Le concept de fond a-t-il une pertinence pour le cinéma, et que peut-il recouvrir alors ? C'est à cette question que notre essai tâche pour la première fois de répondre, quand les autres champs artistiques explorent fréquemment cette notion ou pensent avoir depuis longtemps terminé de le faire.
Ce livre privilégie quelques films singuliers et un nombre limité de cinéastes. Cette logique des préférences permet de dégager certains aspects du fond cinématographique et de souligner des idées-fond pour le cinéma. Qu'il soit question de Rivette (La Belle Noiseuse), Oliveira (Je rentre à la maison), Straub-Huillet (Cézanne, Europa 2005), Guiguet (Le Mirage), Civeyrac (À travers la forêt), Fitoussi (Nocturnes pour le roi de Rome), Antonioni (L'Éclipse), etc., l'approfondissement ou la complication de la vue cinématographique correspond à une montée du fond visuel et sonore. Les figures, les personnages, les lieux délimités sont perturbés par l'intervention de cet autre composant qui a l'habitude de se faire oublier.
Robert Bonamy est maître de conférences en études cinématographiques à l'université de Grenoble (Traverses 19-21). Il est l'auteur de plusieurs articles sur des questions d'esthétique du cinéma, qui ont paru notamment dans les revues Vertigo, Entrelacs, Filigrane et Murmure, ainsi que dans plusieurs ouvrages collectifs. Il a réalisé et publié de nombreux entretiens avec des cinéastes français contemporains.