Collection(s) : Visages
Paru le 10/11/2017 | Broché 143 pages
Public motivé
traduit par Giulia Archer
Emanuele Severino revient sur le principe aristotélicien de non-contradiction. En réfutant les thèses de Lukasiewicz sur Aristote, l'auteur met en lumière la contradiction inhérente à l'interprétation nihiliste du principe de non-contradiction qui est à la base de toute la pensée occidentale. De la distinction entre « se contredire » et « contenu (nul) de la contradiction », surgit l'aporie de l'existence du nihilisme comme interprétation contradictoire du devenir. Aporie que « Le fondement de la contradiction » résout dans la définition de l'authentique principe de non-contradiction comme lien nécessaire entre ce même principe, le principe d'identité, et la réfutation (elenchos) de la négation de ce dernier.
« Si le nihilisme peut être certain de « voir » que les étants passent de la puissance à l'acte - donc du non-être à l'être -, il faut dire que, du point de vue même du nihilisme, il est par contre impossible que la possibilité d'être et de ne pas être soit un contenu manifeste, « visible ». »
Emanuele Severino (Brescia, 1929) est l'un des plus importants philosophes contemporains. Membre de l'Académie des Lyncéens et professeur émérite de l'Université Ca' Foscari de Venise, il enseigne à l'Université Vita-Salute San Raffaele de Milan. Parmi ses derniers ouvrages : La morte e la terra (2011), Capitalismo senza futuro (2012) et en français, Éternité et violence (Mimésis 2010).