Collection(s) : Les carnets du pays de Langres
Paru le 13/06/2005 | Broché 59 pages
Il arrive bien souvent, en pays de Langres, qu'au détour d'une route, d'un chemin, on se trouve confronté à d'imposantes constructions militaires. On pense à Vauban. On pense à Maginot. Mais qui connaît le nom du général Séré de Rivières ? Après la défaite de 1870, il fut le maître d'oeuvre d'un dispositif fortifié qui, de la côte méditerranéenne aux frontières des Ardennes, devait empêcher l'ennemi prussien de fouler «le sol sacré de la patrie». Langres, place de deuxième ligne, fut entourée de tout un réseau de forts, d'ouvrages, de batteries, qui devait en faire un point d'arrêt décisif à toute invasion. Mais les «progrès» du matériel de guerre en décidèrent autrement. En l'espace de trente ans, l'apparition d'un nouveau type d'obus rendit ces fortifications obsolètes. Les nouvelles armes n'avaient aucun mal à les pulvériser. Certains des forts du dispositif furent adaptés. Mais pas ceux de la ceinture fortifiée de Langres que l'on jugea désormais de peu d'intérêt militaire. Les forts, ouvrages, magasins enterrés, batteries, furent pour la plupart laissés à l'abandon. Ainsi le fort du Cognelot. Qui n'en continue pas moins de marquer le paysage, mais d'une histoire qui n'a pas eu lieu. Pour entrer dans la réalité de ce fort sans guerre, il nous a semblé que la meilleure manière était de s'en remettre à la fiction d'un «Journal» qui aurait été retrouvé dans un des réduits du fort. Journal imaginaire. Mais au plus près de ce que furent ici les prévisions, les attentes, les frayeurs et les oublis.