Collection(s) : Lettres coréennes
Paru le 01/09/1997 | Broché 148 pages
traduit du coréen par Byung-Joon Cho, Blandine Contamin, Patrick Maurice
La poésie de Lee Ka-Rim est essentiellement coréenne. Elle a la saveur âpre de l'alcool de "sojou", l'avidité de l'attente paysanne au rude labeur des rizières, la violence parfumée des piments, le sentiment lyrique des amours douloureuses.
Le langage n'est ni simplement populaire, ni jeu de timbres ou d'images en structures artificielles. Sa maîtrise tient justement à la familiarité des évocations et des scènes dans une construction souple, inattendue de la langue, où le mot, l'image, donnent une tonalité de fraîcheur et de force qui portent un sens incisif et fécond.
Le front contre la fenêtre propose une synthèse des virtuosités verbales et de la spontanéité sensible des frémissements intérieurs de Lee Ka-Rim. Il aime citer Baudelaire : «Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or», dans son souci d'extraire le merveilleux des choses élémentaires.
Elisabeth Andrès
Né en 1943 en Mandchourie, Lee Ka-Rim a fait des études de littérature française à Séoul. Il a obtenu son doctorat à l'Université de Rouen. Professeur de littérature française à l'Université Inha en Corée du Sud, il est actuellement maître de conférences associé à l'Université de Paris VII. Il obtint le Grand prix du nouveau poète du journal Dong Ah en 1966, le Grand prix littéraire de Jeong Ji-Yong en 1994 et le Grand prix littéraire de PYON-UN en 1996.
