Paru le 15/02/2000 | Broché 271 pages
Tout public
préface de Jean Tulard
Le général baron Étienne Radet
Autant il en coûte à mon coeur de remplir près de Sa Sainteté une mission douloureusement sévère, autant mes serments et mes devoirs sacrés m'en imposent l'obligation.
Étienne Radet, né le 19 décembre 1762 à Stenay, en Lorraine, général de gendarmerie sous le Consulat puis sous l'Empire, dut principalement sa renommée - ou son malheur - à l'arrestation du pape Pie VII à Rome, en 1809, sur l'ordre de Napoléon Ier.
Dominique Rézeau, dans une biographie à peine romancée, laisse parler ce militaire au destin singulier. Soldat au régiment de la Sarre, brigadier dans la maréchaussée royale, capitaine de la garde nationale à Varennes, Radet tente de porter secours au roi Louis XVI, avant de rejoindre les armées de la République. Chef de légion puis inspecteur général de la gendarmerie, il parcourt l'Europe au gré des ordres de l'empereur, de Naples à Rome, de Hambourg à Amsterdam, et jusqu'à Waterloo. Le général Radet joua un rôle important dans l'organisation de la force publique, il eut une carrière riche en rebondissements et fut fidèle à ses serments, non sans éprouver ces états d'âme qui révèlent l'humanité cachée sous l'uniforme des « gens d'armes ».