Collection(s) : Littérature étrangère
Paru le 30/10/2013 | Broché sous jaquette 461 pages
traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz
Fondamental et subversif, original et insolite.
Ce roman nous transporte, telle la troupe du Capitaine Fracasse, au long de cinquante années d'errances, dans des bourgades improbables et pouilleuses de Pologne et de Roumanie. Le professeur (l'est-il seulement ?) Markus Fabrikant, fils d'une riche famille bourgeoise, se met en tête d'éduquer les masses juives misérables à l'aide de « tableaux vivants » et de les initier à la « grande histoire » de l'humanité.
Ses comédiennes, il les a recrutées, enfants, orphelines ou abandonnées, pour ne former qu'une seule famille, avec ses haines et ses complicités, ses mesquineries et ses solidarités. Un demi-siècle pendant lequel ces comédiennes ne se verront pas vieillir, non plus que leur public qui leur témoigne une adulation sans faille.
Récit picaresque, digne d'un scénario de cinéma, d'un road movie bourbeux et cahotant, qui conjugue l'humour, l'émotion, jusqu'à la tragédie finale. L'auteur témoigne d'abord, ici, de son amour pour le théâtre populaire yiddish, qui jette là ses derniers feux avant de plonger dans l'ombre de l'extermination.
Né à Tel-Aviv en 1966, Yirmi Pinkus est un auteur de comics, caricaturiste et illustrateur réputé.
Le Grand Cabaret du professeur Fabrikant, son premier roman, affiche dans son écriture la même précision cruelle du trait que dans son graphisme.
« Yrmi Pinkus décrit, dans une langue riche, colorée et hilarante, l'odyssée drôle et touchante d'une troupe de vieilles comédiennes dont le voyage se terminera en 1939. Malgré son ton léger, ses personnages pittoresques et l'abondance d'épisodes cocasses, une certaine nostalgie plane sur ce roman. »
Yhll Tsaban, Haaretz
« Le premier roman de Yirmi Pinkus est un chef-d'oeuvre, un réquisitoire compassionnel. Si l'auteur a appris l'art de la satire du grand-père de la littérature juive, Mendele le libraire, il a aussi hérité de l'humanité de son petit-fils, Sholom Aleichem. Pinkus possède un humour juif précis, riche et unique. L'univers décrit dans son roman est si convaincant qu'il est difficile de croire que le Cabaret est seulement une oeuvre de fiction, un conte yiddish, et cela bien avant que Hitler mette fin à son rôle historique. Pinkus nous révèle qu'il n'y a rien de plus vivant et jeune que les vieilles comédiennes du théâtre yiddish. »
Benny Meer, Haaretz
