Collection(s) : La bibliothèque des classiques
Paru le 09/11/2016 | Relié sous jaquette 309 pages
A partir de 12 ans
Curieux élève que cet Augustin Meaulnes, grand gaillard silencieux qui, dès la rentrée, disparaît trois jours de l'école Sainte-Agathe pour une mystérieuse escapade...
Seurel, le fils de l'instituteur, recueille les confidences du fugitif : égaré sur la route, Meaulnes a passé la nuit dans une bergerie abandonnée. Au matin, se remettant en marche, il a découvert un domaine étrange où se préparait une fête. Costumé en marquis, il est tombé sous le pouvoir d'une jeune fille, Yvonne de Galais.
A-t-il rêvé ? Faute de retrouver le « sentier perdu » dans les broussailles et les brumes de la Sologne, Meaulnes ira jusqu'à Paris pour atteindre Yvonne, inaccessible et irréelle...
Paru en feuilleton en 1913, Le Grand Meaulnes fait revivre une passion de jeunesse de son auteur. À travers l'odyssée d'Augustin, Alain-Fournier a voulu raconter la quête de l'amour absolu, mais aussi de l'enfance perdue et des serments d'adolescence...
C'est dans la maison de ses grands-parents maternels, en Sologne, qu'Henri Alban Fournier voit le jour en 1886. Fils d'instituteur, il entre à douze ans en pension au lycée Voltaire, à Paris.
En 1903, ayant renoncé à devenir marin, il prépare l'École normale supérieure au lycée Lakanal de Sceaux, où il se lie d'amitié à Jacques Rivière, futur directeur de la Nouvelle Revue française, qui deviendra son beau-frère. C'est en sortant du Grand Palais, un jour de 1905, qu'il s'éprend d'Yvonne de Quiévrecourt, avant d'apprendre en 1907 que la jeune femme s'est mariée. Hanté par son souvenir, il choisit le pseudonyme d'Alain-Fournier pour signer son article sur « Le corps de la femme » dans La Grande Revue. Jamais il n'oubliera l'amour de ses vingt ans : en témoigne Le Grand Meaulnes, en lice pour le prix Goncourt 1913. Un second roman et une pièce de théâtre resteront inachevés : le lieutenant Alain-Fournier est tué le 22 septembre 1914 sur les Hauts-de-Meuse.
