Paru le 15/09/2002 | Cartonné 91 pages
Tout public
«Je suis allé au hutteau pendant 18 ans. J'allais aussi à la hutte mais c'est pas pareil. Le hutteau, en Baie de Somme, c'est toujours différent. D'abord parce que c'est jamais au même endroit. Il faut préparer sa place. On repère sa mare ou un blasier (miroir d'eau). Et puis, faut repérer le sens du vent aussi.
En général on se met cul au vent sinon on en a plein les "visions" (petites ouvertures du hutteau). Après on pose ses blettes et ses appelants. Chacun a ses petits trucs. Faut savoir qu'une cane mal placée, ou trop d'appelants, et le gibier ne se pose pas. Trop de cris fait fuir le gibier.
On dit souvent que le gibier remonte aux cris. Parfois on se fait entourer par la mer. Alors il faut repérer la marée de la veille pour ne pas être trop loin du découlant et laisser flotter ses blettes. Au hutteau, on ne connaît jamais tout. Le gibier n'arrive jamais pareil et on apprend chaque fois.»
Jacky
Tibo réalise ses premiers travaux photographiques dans les anciennes républiques soviétiques et en Asie centrale. Après un dernier reportage de Moscou à New-York, via le détroit de Béring, il entreprend un travail sur les littoraux : Portraits de côtes.
Ses travaux sont visibles sur le web : www.tibo.org