Collection(s) : La petite collection
Paru le 01/09/1998 | Broché 215 pages
traduit du russe par Ilia Galpérine-Kaminski, Bernard Kreise
«Dès que j'y touche, mon cœur se fige, mes bras et mes jambes se mettent à trembler et se glacent» : comme le héros du Joueur, Dostoïevski (1821-1881) connut l'attraction morbide de la roulette et se ruina aux casinos allemands. Pris à la gorge par son éditeur, il dicta d'ailleurs le texte en vingt-six jours, en octobre 1866, comme si l'écriture elle-même devenait une gageure, une dette à rembourser... Ce récit, construit à la fois comme une tragédie et un roman policier, dont les protagonistes s'enferment inexorablement dans «une espèce d'enfer, dans le genre de l'étuve du bagne», annonce l'un des thèmes majeurs du grand romancier russe : le besoin de se punir.