Paru le 24/02/2000 | Broché 488 pages
traduit du chinois par Noël et Liliane Dutrait
«Tu n'est pas un dragon, tu n'est pas un insecte, tu n'es ni l'un ni l'autre, ce non-être, c'est toi (...) ; tu n'es rien d'autre qu'un message de la vie, une expression, une parole dite envers le non-être.
Tu as écrit ce livre pour toi, un livre sur la fuite, le Livre d'un homme seul, tu es à la fois ton Seigneur et ton apôtre, tu ne te sacrifies pas pour les autres et tu ne demandes pas qu'on se sacrifie pour toi, voilà, c'est on ne peut plus équitable. Le bonheur, tout le monde le désire, pourquoi n'appartiendrait-il qu'à toi ?»
Gao Xingjian nous lance ce message sans concession : tel qu'en lui-même son personnage se souvient, petit garçon en Chine, individu pris dans les rêts d'un système politique impitoyable, et homme enfin accueilli en Occident. Après La Montagne de l'âme (1995), Gao propose une nouvelle œuvre magistrale : douceur des souvenirs et de l'enfance, amours et violence politique, érotisme même, se mêlent sans fin dans cet étonnant roman, somme de la vie d'un seul homme, témoignage essentiel et sublime objet de littérature.
Romancier, dramaturge, metteur en scène, critique littéraire et peintre. Gao Xingjian, né en Chine en 1940, est réfugié politique à Paris depuis 1988. Il a entre autres publié, aux éditions de l'Aube, La Montagne de l'âme et Une canne à pêche pour mon grand-père. Son album de peintures, Une autre esthétique, paraîtra prochainement au Cercle d'art.