Collection(s) : Folio
Paru le 16/01/2003 | Broché 694 pages
Public motivé
commentaires de Qotboddîn Shîrâzî et Mollâ Sadrâ Shîrâzî | traduit du persan par et notes par Henry Corbin | notes établies et introduites par Christian Jambet
Voici, sans conteste, un des monuments de la philosophie en terre d'islam: le chef-d'œuvre de Sohravardî, mort à Alep, à l'âge de trente-six ans, victime de l'intolérance, en 587/1191. Il exprime une expérience extatique de Dieu, "Lumière des Lumières", dévoile dans l'univers sensible les multiples miroirs des Intelligences et des Âmes.
Il ressuscite la sagesse de l'Iran zoroastrien et, fidèle au platonisme, fonde en métaphysique le sentiment gnostique de la vie: la Ténèbre, les substances qui "portent en elles nuit et mort" s'opposent aux Lumières angéliques. Cette philosophie dramatique de l'existence s'achève en un magnifique chant de l'âme, en l'une des plus puissantes théories de la béatitude.
Le lecteur trouvera ici, en outre, les deux commentaires qu'en ont fait Qotboddîn Shîrâzî (VIIe/XIIIe s.) et Mollâ Sadrâ Shîrâzî (XIe/XVIIe s.), lui-même le plus grand philosophe du shî'isme iranien.