Le livre des laudes

Quatrième de couverture

Je ne vis plus en mourant, mon amour :
je vis vivante : car je vis de toi !

Le Livre des Laudes est la face claire de Requiem, une autre façon de parler de la mort, en chantant la vie, à travers la figure de l'homme aimé qui va mourir. Si dans Requiem mort et vie se confrontent avec violence, dans le Livre des Laudes c'est la vie qui triomphe.

Loin de toute effusion sentimentale, Patrizia Valduga (née en Vénétie en 1953) a choisi pour Requiem l'ottava rima et pour le Livre des Laudes le distique. Si elle s'astreint à ces formes strictes, ce n'est pourtant qu'afin de mieux les détourner. Comme, dans ses Cento quartine, le lexique du sexe faisait exploser le schéma métrique du poème, la langue de la maladie met à mal la contrainte imposée au vers et en acquiert une force inattendue.

D'un livre à l'autre, l'art de Patrizia Valduga est de tisser, au-delà de ce qui est dit, des sonorités qui puissent toucher les sens autant que l'intellect. Alors, comme elle l'écrit, « la pensée et l'émotion deviennent une même chose à travers le travail sur le langage ». Et « parce qu'en elle sentir et comprendre sont une seule et même chose », la poésie devient « connaissance complète ». Par le travail du rythme, elle aide à contrôler le battement du coeur et « à bien respirer ». « À travers le rite de la forme qui l'expose à la mort », elle rend la vie sacrée.

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