Le logement insalubre et l'hygiénisation de la vie quoitidienne : Paris (1830-1990)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 292 pages
Poids : 515 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-05883-5
EAN : 9782296058835

Le logement insalubre et l'hygiénisation de la vie quoitidienne

Paris (1830-1990)

de ,

chez L'Harmattan

Collection(s) : Habitat et sociétés

Paru le | Broché 292 pages

Doctorat

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Quatrième de couverture

A partir du milieu du 19ème siècle, l'assainissement de la ville et du logement est devenu l'un des pivots de la lutte contre les maladies transmissibles. Fruit d'un long et minutieux travail de recherche, cet ouvrage s'attache aux questions des représentations sociales, scientifiques et politiques de l'«hygiène publique» et de l'«insalubrité». Sont ainsi décrites les interrelations entre engagement (des hygiénistes), prise de conscience politique, législation et opinion publique, notamment à travers les transferts et la diffusion des savoirs. Les revendications de la base sont ainsi mises en regard avec les institutions, les limites entre le privé et le public se brouillent. L'hygiénisme progresse à grands pas dans la société urbaine française, aboutissant, de façon non linéaire mais franche, à ce résultat : «l'hygiénisation de la vie quotidienne».

A partir d'un corpus de «plaintes» des habitants et citadins de Paris, d'analyses quantitatives et qualitatives, mais aussi d'un travail d'observation au côté des inspecteurs de salubrité, sont retracées, sur un temps long (1830-1990), la montée en puissance et l'évolution de l'idée d'une correspondance entre santé, cadre de vie et habitat. Mais c'est aussi la question des changements sociaux accompagnant ou résultant de cette évolution qui est plus profondément abordée : le prisme de «l'hygiénisation de la vie quotidienne», qui est aussi celui des représentations sociales, invite à une vision originale des relations entre couches aisées et couches populaires, de la moralité, du rôle des progrès scientifiques et techniques et des attentes vis-à-vis des pouvoirs publics.

De sorte que ce qui est décrit ici comme une démocratisation de l'hygiène, avec ses effets pervers, normatifs et exclusifs, nous renvoie d'ailleurs, par effet de miroir, aux questionnements très contemporains, concernant la sphère de l'intime dans les activités humaines, mais aussi l'environnement et sa protection.