Collection(s) : Travaux et recherches
Paru le 11/11/2009 | Broché 275 pages
Public motivé
Ce recueil, réunissant des chercheurs belges et congolais, témoigne du regain d'intérêt que suscite l'histoire du Congo en Belgique depuis quelques années. Par l'analyse croisée et contradictoire si nécessaire pour rendre compte de la réalité historique des événements survenus entre 1955 et 1960, il souligne les cinquante ans de la publication du manifeste Conscience africaine le 30 juin 1956 ou le 1er juillet 1956. En concentrant l'attention sur l'événement retenu dans la chronologie de la prise de conscience politique des Congolais, on réduit la complexité des courants ayant porté ce texte, comme le montrent à l'envi les contributions réunies ici. Cependant, la commémoration s'accommode difficilement des explications plus conjoncturelles et structurelles qui permettent d'interpréter l'événement dans sa cohérence, avec les contradictions inhérentes au jeu d'échelle géographique et temporel. Que s'est-il donc réellement passé le 30 juin 1956 ? Date symbolique de l'histoire récente du Congo, l'événement a été vécu et interprété de manière très différente. Une réappropriation univoque dans le cadre de la commémoration des cinquante ans ne témoigne pas de cette diversité. Il convient dès lors de contextualiser ce «réveil», cette «première manifestation publique» d'une conscience d'appartenir à un groupe social distinct par l'analyse du contexte immédiat et de l'héritage, réel ou supposé, attribué à Conscience africaine.
Gauthier de Villers, ancien directeur de la section Histoire du temps présent, musée royal de l'Afrique centrale, Tervueren
Donatien Dibwe dia Mwembu, professeur, département des sciences historiques, université de Lubumbashi
André Huet, Asbl Mémoires inédites
Martin Kalulambi Pongo, chercheur, Department of Classics and Religious Studies, université d'Ottawa
Jean-Marie Mutamba Makombo, professeur ordinaire, département d'histoire, université de Kinshasa
Isidore Ndaywel è Nziem, professeur, université de Kinshasa, université de Paris I - La Sorbonne
Jean Omasombo Tshonda, section Histoire du temps présent, musée royal de l'Afrique centrale, Tervueren
Valérie Piette, professeur, département d'histoire, Université libre de Bruxelles
Samuel Tilman, Asbl Culturea
Nathalie Tousignant, professeure d'histoire contemporaine, Facultés universitaires Saint-Louis, Bruxelles