Collection(s) : Collection Essais
Paru le 12/05/2009 | Broché 731 pages
Public motivé
avant-propos de Catherine Desbarats | traduit de l'anglais par Frédéric Cotton
Immense fresque narrative, ce chef-d'oeuvre de la littérature historique raconte comment, près de deux siècles durant, les Blancs et les Indiens de la région des Grands Lacs ont tâché de construire ensemble, malgré des logiques conflictuelles et divergentes, un monde mutuellement compréhensible.
De cette rencontre est né le Middle Ground, un «terrain d'entente», une société singulière fondée sur des pratiques, des codes, des usages et des moeurs partagés, sans cesse malmenés et remis en question mais toujours renaissants. Jusqu'au rejet définitif de la recherche de cet accommodement au début du XIXe siècle. Autrement dit, jusqu'à la ruine du monde commun, le refoulement des Indiens dans une altérité immuable, et l'oubli même de l'existence du Middle Ground.
Comme un continent englouti surgissant des flots, Richard White révèle les couleurs et la vie de cet univers prétendument «périphérique», très nettement ignoré par l'historiographie traditionnelle. Ce faisant, il oblige à repenser les mécanismes coloniaux dans leur ensemble, aussi bien que les moments fondateurs de la naissance des États-Unis d'Amérique.
Avec l'élaboration de sa fertile métaphore du Middle Ground, White pose ici une pierre angulaire epistémologique comparable à la Méditerranée de Fernand Braudel.
Richard White est professeur d'histoire américaine à l'université Stanford. Le Middle Ground a été finaliste du prix Pulitzer 1992.
Catherine Desbarats est professeur d'histoire coloniale canadienne à l'université McGill de Montréal.
Frédéric Cotton est traducteur ; il a notamment traduit Une histoire populaire des États-Unis de Howard Zinn (Agone).