
Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 201 pages
Poids : 258 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-02-156139-5
EAN : 9782021561395
Les libraires en parlent
Ils sont plutôt plutôt rares les bons livres de journalistes sur les banlieues, alors quand on en tient un, il était assez naturel d'y apporter un éclairage voire un soutien. Prenant comme point de départ la mort de jeune Nahel Merzouk (17 ans) à Nanterre par un policier le 27 juin 2023 et les émeutes qui ont suivies dans un grand nombre de villes françaises, Luc Bronner, malgré des exemples "positifs" nous propose un bilan plutôt accablant des ces vingt dernières années au sein de ces territoires. Pas grand chose va lui échapper, et surtout il ne va rien éludé des éléments "déviants et violents" qui occupent ces lieux. Mais le constat est assez implacable voire récurrent comme un boomerang, car ce que révèle réellement l'image de ce "miroir", c'est une ségrégation croissante économique et sociale d'une France populaire que non seulement nos dirigeant.e.s ont abandonné mais dont la seule réponse proposée (alimentée par de nombreux médias) est la répression. De plus, notre auteur a décidé de se "mouiller" en faisant l'hypothèse que ce qui se joue dans nos banlieues risque de devenir le nouvel ordre social de l'ensemble du territoire. Et à le lire, je crains qu'il soit dans le vrai. Vous l'avez compris, une saine lecture.
Quatrième de couverture
Que sont devenues les banlieues françaises ? Quinze ans après La Loi du ghetto, Luc Bronner raconte la place prise par la drogue et les narcotrafiquants qui a transformé des quartiers entiers, emportés par la promesse de l'argent facile et meurtris par la violence. En donnant la parole à des éducateurs, policiers, maires ou militants associatifs, l'auteur fait le bilan d'un gâchis terrible et d'une défaite culturelle des modérés et des partisans du compromis. Depuis les émeutes de l'automne 2005 jusqu'à celles de l'été 2023 après la mort de Nahel à Nanterre, la France n'a en fait jamais réussi à déboucler la spirale sans fin des violences, voire l'a alimentée à coups de lois toujours plus répressives et de prisons remplies, sans que jamais, en réalité, cela ne soit efficace.
Les banlieues sont ainsi un laboratoire de l'idéologie sécuritaire, mais aussi un de ces miroirs dans lesquels la société française peut constater combien elle semble avoir changé de visage et de nature, prête à basculer dans le camp des démocraties illibérales, ces sociétés d'ordre, où les citoyens choisissent démocratiquement de réduire les libertés et les droits des plus fragiles.