Le monde-musique. Vol. 1. L'oeuvre musicale et son écoute

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 259 pages
Poids : 360 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-919046-19-5
EAN : 9782919046195

L'oeuvre musicale et son écoute

de

chez AEDAM Musicae

Serie : Le monde-musique. Vol 1

Collection(s) : Musiques XXe-XXIe siècles

Paru le | Broché 259 pages

Public motivé

25.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Comment comprendre que la musique puisse constituer un monde à part (ce qui n'est pas dire un espace autarcique), un monde qu'on nommera monde-Musique, un monde fait de morceaux de musique plutôt que de musiciens, un monde où l'existence se concentre dans des morceaux singuliers qu'on appellera oeuvres, un monde dont l'intensité sensible relève de l'écoute, un monde dont l'autonomie relative procède d'une logique originale (le solfège), un monde que les musiciens ne cessent de visiter pour y prêter leur corps en jouant sans parler, un monde apte à résonner/raisonner avec un environnement non musical ?

Répondre, avec la rigueur requise, à ces questions nécessitera quatre tomes : successivement une théorie de l'écoute musicale à l'oeuvre (I), une théorie de la logique d'écriture légitimant qu'on parle ici d'un «monde» musical (II), une théorie de cette discursivité langagière propre au musicien qu'on nommera intellectualité musicale (III), une théorie de ces rapports du monde-Musique avec son environnement qu'on nommera raisonances (IV).

I. L'oeuvre musicale et son écoute

À quel titre la musique est-elle un art de l'écoute ? Qu'est-ce qu'écouter musicalement ? Est-ce seulement percevoir, auditionner, appréhender ? S'agit-il de la même écoute que celle (religieuse) des fidèles ou celle (flottante) des psychanalystes ? À quelles conditions musicales une telle écoute est-elle possible ? Comment suivre à la trace le travail musical d'une telle écoute lorsqu'elle a la grâce de pouvoir s'engager ?

La thèse centrale sera la suivante : pour que l'auditeur de musique puisse devenir un écouteur, il faut qu'en cours d'oeuvre, il arrive quelque chose à la musique : on appellera moment-faveur cette surprise musicale où l'oeuvre avoue ce secret qu'on nommera intension.

On examinera minutieusement comment ce tournant interne au discours musical autorise qu'un écouteur puisse, à partir de là, tricoter les mailles d'un temps musical qui viendra, une fois l'oeuvre achevée, déposer dans la mémoire du musicien cette Forme qu'on nommera inspect.

François Nicolas