Collection(s) : Théologie & politique
Paru le 20/09/2007 | Broché 300 pages
Public motivé
traduit de l'allemand par Anne-Sophie Astrup avec la collaboration de Gilles Dorival pour le latin et le grec | préface Bernard Bourdin | postface Barbara Nichtweiss
Alors que les nazis viennent de prendre le pouvoir et qu'ils cherchent à mettre au pas les Églises, Peterson s'élève contre l'instauration d'une Église du Reich en s'opposant à Carl Schmitt et sa conception de la « théologie politique ». Il défend, au contraire, en l'opposant à la tradition du monothéisme, la thèse proprement chrétienne de la Trinité qui interdit au christianisme de servir de caution à une quelconque entreprise politique de domination. Ce qui l'entraîne également à redéfinir l'Église, fondée sur les Douze et non sur le missionnaire Paul, ainsi qu'à prendre parti, de manière radicale et très originale, sur la question de la nature et du rôle de la théologie.
Erik Peterson (1890-1960), après des études de théologie dans un cadre universitaire protestant il se convertit au catholicisme en 1930. À partir de 1937, il est professeur de patristique à l'Institut épiscopal d'antiquité chrétienne. Il est alors reconnu comme le grand spécialiste moderne de la patristique. Il fut un interlocuteur privilégié pour Karl Barth, Carl Schmitt, Yves Congar et Jean Daniélou, mais aussi d'autres, plus jeunes, tels Joseph Ratzinger, Jürgen Moltmann et Hans Maier ont suivi ses enseignements.