Le naturalisme des convulsions : dans les maladies de l'épidémie convulsionnaire : et autres textes

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 478 pages
Poids : 756 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-84137-404-5
EAN : 9782841374045

Le naturalisme des convulsions

dans les maladies de l'épidémie convulsionnaire
et autres textes

de

chez J. Millon

Collection(s) : Asclépios

Paru le | Broché 478 pages

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édition critique et introduction par Serge Margel


Quatrième de couverture

Publié en 1733, Le naturalisme des convulsions du médecin français Philippe Hecquet (1661-1737) a marqué son temps à plus d'un titre. Jouant un rôle déterminant dans l'histoire tourmentée du jansénisme, l'ouvrage a traversé les relations sinueuses entre médecine et religion, mais il a surtout creusé une brèche dans la polémique sur les convulsionnaires. À la mort du diacre François de Pâris, le Ier mai 1727, des miracles de guérison surgissent au pied de sa tombe, dans le cimetière de Saint-Médard à Paris, qui seront très vite accompagnés de convulsions dites « guérissantes ». Dès les années 1730, la querelle prend un « tour médical », qui divise le jansénisme de l'intérieur, et les positions de Philippe Hecquet s'avèrent incontournables. Le corps devient l'objet de nouvelles polémiques, qui tournent à la fois autour du corps de la femme, de sa sexualité, et du corps malade, du corps souffrant, aliéné et meurtri, mystique et érotique, ou des corps en convulsion. Hecquet parle du corps des femmes comme autant de corps désirants, agités, excités, irrités, désordonnés aussi par une « imagination échauffée », ou « dépravée ». Ces corps altérés se donnent en spectacle, traversés par des désirs obscènes qui les marquent, les exacerbent, les manipulent et les dominent. Pour Hecquet, le corps de la femme est affecté par sa propre sexualité, dont le trouble exprime une déviance morale, une indécence, voire un crime qu'il faut condamner. Les puncta diabolica qui marquaient la possession démoniaque des corps sont devenus des puncta medica qui en révèlent les obsessions désirantes. La sexualité de la femme est donc au coeur de l'affaire, toujours considérée comme une prédisposition pathologique et morale, qui rejoue dans le champ médical la vieille idée patristique et scolastique d'une association secrète entre la sexualité et la sorcellerie, l'érotique et le diabolique, le désir et la tromperie.

Cette édition critique du Naturalisme des convulsions est suivie d'autres textes de Hecquet sur le même sujet, dont la Lettre sur la convulsionnaire en extase, ou la vaporeuse en rêve (1736) et La suceuse convulsionnaire, ou la Psylle miraculeuse (1736). Une longue introduction et d'abondantes notes situent ces textes à la croisée d'une histoire de la médecine et d'une histoire du religieux.