Paru le 07/10/2011 | Broché 232 pages
Public motivé
Prétendre étudier « Le néo-constitutionnalisme marocain à l'épreuve du printemps arabe » apparaît comme une démarche à la fois nécessaire et paradoxale. Nécessaire dans la mesure où l'on ne saurait faire abstraction de la période qui a été choisie pour promulguer la nouvelle Constitution de juillet 2011, avec la volonté de répondre aux attentes des diverses composantes de la population, notamment de la jeunesse. Les réformes institutionnelles ne peuvent suffire à tout résoudre mais elles fournissent un signal fort quant à la capacité des dirigeants à tenir compte des amertumes et des espoirs qui, dans le reste du monde arabe, ont pris une forme violente, génératrice de phases alternées d'émeutes et de répressions, avec son cortège de morts, de persécutions parfois aveugles et de crise économique. Du moins le Maroc y a-t-il échappé. Paradoxale puisque le texte constitutionnel se situe dans une continuité dont peu de pays donnent l'exemple avec, d'une version à l'autre, et sur un peu moins d'un demi-siècle, une croissance régulière du nombre des droits de l'homme et des libertés publiques reconnus et protégés, avec une extension régulière sur la longue période du rôle du chef du gouvernement et des assemblées, avec l'apparition et l'acceptation d'un réel contrôle de constitutionnalité, avec la reconnaissance des valeurs de décentralisation, avec la multiplication des autorités indépendantes...
Abdelhak Azzouzi est Professeur à la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Fès. Il est Président du Centre Marocain interdisciplinaire des Etudes Stratégiques et Internationales (www.cmiesi.ma). Il a publié sous sa direction neuf volumes sur l'Alliance des civilisations et la diversité culturelle (L'Harmattan). Il a publié entre autres Autoritarisme et aléas de la transition démocratique dans les pays du Maghreb, L'Harmattan, Paris. Il est très engagé dans le dialogue entre les cultures et les religions. Ses travaux portent sur l'immigration, la politique étrangère des pays arabes, les rapports entre les Etats-Unis, l'Europe et les Etats arabes, sur le politique et la société dans le monde arabo-musulman (régimes politiques, société civile, élites partisanes, democratization studies) sur le rapport entre le politique et le religieux. Il est membre consultant auprès de plusieurs organismes nationaux et internationaux.
André Cabanis est professeur agrégé de droit à l'Université des sciences sociales de Toulouse depuis 1972, directeur de l'Institut d'études politiques de Toulouse de 1980 à 1995, directeur des Presses de l'Université des sciences sociales de Toulouse depuis 1993, vice-président de l'Université des sciences sociales, chargé des presses universitaires et des bibliothèques, depuis 2003. Il a publié plusieurs travaux dont : Introduction à l'histoire des idées politiques (en coll. avec D. Cabanis), Paris 1989 ; Histoire économique, sociale et politique de la société française aux XIXe et XXe siècles (en coll. avec D. Cabanis), Toulouse 1991 ; Histoire des institutions de la France (XVe-XVIIIe siècles) (en coll. avec O. Devaux), L'Hermès, Lyon 1997 ; Histoire constitutionnelle et politique de la France de la Révolution à nos jours (en coll. avec M. Martin), LGDJ, Paris 2000 ; La dissolution parlementaire à la française (en coll. avec M. L. Martin), Presses de sciences po, Paris 2001.
