Collection(s) : Me(s)moires
Paru le 29/10/2005 | Broché 381 pages
Tout public
Le netzké est une figurine de la grandeur d'un gros bouton, sculptée sur bois ou sur ivoire. Il sert de contrepoids aux objets suspendus à la ceinture du kimono. De nombreux sculpteurs de netzkés étaient des artistes de génie aux yeux des premiers collectionneurs que furent Edmond de Goncourt à Paris, Albert Brockhaus à Leipzig et Alfred Baur à Genève.
Toute l'histoire mythologique, héroïque et sociale du Japon se reflète dans cette forme d'art comme dans les estampes du Monde Flottant.
Un netzké de poupée singe, sculpté vers 1780, est le héros de ce livre. Doué de facultés médiumniques, il entraîne le lecteur à travers le Japon des Tokugawa. Arrivé en Europe en 1873, il dialoguera avec l'auteur et d'autres collectionneurs pour le plus grand plaisir des lecteurs amoureux de l'âge d'or Edo, dépourvu d'influence étrangère, dont l'expression artistique alliait le réalisme à la sensualité et la truculence à une imagination débordante.
François Storno est né à Vevey en 1935, dans une famille sensible aux arts d'Extrême-Orient. Il découvrit les premiers netzkés à l'âge de treize ans en Hollande, chez Félix Tikotin, le dernier monstre sacré du japonisme. L'auteur livre sa longue expérience de collectionneur dans ce récit romanesque, illustré par un ensemble cohérent de cent quarante netzkés sculptés par les plus grands artistes des écoles japonaises actives entre 1750 et 1970.
