Collection(s) : Collection Essais
Paru le 19/10/2015 | Broché 423 pages
Public motivé
traduit de l'anglais par Frédéric Cotton
La guerre du Roi Philip dévasta les colonies anglaises de la côte est de l'Amérique entre 1675 et 1676. Colons puritains et Indiens Algonquins s'y affrontèrent avec une violence inouïe. Après avoir manqué de disparaître, les colons finirent par l'emporter. Outrancièrement : au-delà de leur victoire par les armes, ils furent seuls à coucher cette guerre par écrit, à l'imprimer, à en publier la mémoire pour les siècles à venir - à lui donner ce nom.
Avec un art consommé de la narration, Jill Lepore opère une plongée dans le monde brutal de cette époque, où le sang et l'encre coulaient d'un même élan pour engloutir les autochtones dans l'oubli ; prolongeant son enquête jusqu'au XXe siècle, elle expose de surcroît par quels détours cette guerre implacable fut instituée comme un moment fondateur de l'identité américaine.
Méditation suggestive sur la guerre parmi les hommes et réflexion sur l'histoire que l'on en fait, Le Nom de la guerre est une réussite rare : un livre d'histoire totale.
Jill Lepore est professeur d'histoire américaine à l'université de Harvard et collabore au New Yorker. Elle a publié de nombreux ouvrages, dont Book of Ages, The Life and Opinion of Jane Franklin, finaliste du National Book Award, et New York Burning : Liberty, Slavery and Conspiracy in Eighteenth-Century Manhattan, finaliste du prix Pulitzer. Le Nom de la guerre a été lauréat du Bancroft Prize.