Le nom, l'écrit, le non-dit : mentalités rurales et culture intermédiaire dans le Japon médiéval

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : XXV-351 pages
Poids : 620 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-913217-23-2
EAN : 9782913217232

Le nom, l'écrit, le non-dit

mentalités rurales et culture intermédiaire dans le Japon médiéval

de

chez Collège de France, Institut des hautes études japonaises

Collection(s) : Bibliothèque de l'Institut des hautes études japonaises

Paru le | Broché XXV-351 pages

Public motivé

20.00 Indisponible

Quatrième de couverture

À travers la problématique anthropologique de la construction du «lien social» et une analyse des sources et des notions-clés de l'univers politique, économique et familial, ce livre porte un nouveau regard sur l'histoire des mentalités dans la société rurale du Japon médiéval. On y trouvera une réflexion générale sur le régime des domaines médiévaux (shôen kôryôsei), principalement durant la période qui a précédé son déclin (XIIe siècle-début du XIVe siècle), ainsi qu'une étude monographique des rapports entre petits fonctionnaires locaux et chefs paysans dans le domaine Ôsato no shô, situé dans l'île de Shikoku.

Particulièrement intéressants et rares, les documents d'Ôsato no shô permettent de pénétrer dans un univers villageois peu connu et d'étudier ses rapports avec l'histoire des institutions rurales de l'«espace étatique» médiéval. Une attention spécifique a été accordée aux règlements des litiges locaux (XIIIe siècle-début du XIVe siècle) en relation avec les rôles respectifs de l'écrit et de l'oral, mais aussi à la place du «non-dit» dans cette société d'interconnaissance.

L'analyse souligne l'importance d'une «culture intermédiaire» qui opère une médiation entre dominants et dominés appartenant à des sphères socioculturelles différentes. Cela est vrai tant des sociétés locales, où l'on remarque une grande inégalité dans la maîtrise des savoirs écrits, que des relations entre celles-ci et leurs dominants au sommet de la hiérarchie domaniale. Cette «culture intermédiaire», qui est en grande partie une reformulation des règles coutumières dans le «jargon administratif médiéval», est indissociable des pratiques d'échange asymétrique qui participent d'une ritualisation des relations de domination où la valeur magique du «nom» associée à la notion de «maison» occupe une place centrale.