Le nouveau droit de la presse

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 257 pages
Poids : 606 g
Dimensions : 17cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782879740607

Le nouveau droit de la presse

de

chez Promoculture

Paru le | Relié sous jaquette 257 pages

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36.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Maître Vogel consacre à la nouvelle loi sur le Droit de la Presse (un appareil lourd de 86 articles) une analyse aussi approfondie que critique, prenant en considération les travaux parlementaires, la jurisprudence tant nationale que les arrêts de la Cour de Strasbourg. Le nouveau texte, tout en s'insérant dans les impératifs de la jurisprudence de la Cour de Strasbourg ne donne pas au citoyen de suffisantes garanties contre un appareil d'information super-puissant et souvent peu respectueux des principes les plus élémentaires d'éthique et d'hygiène mentale.

A un moment où tout le monde invoque les droits de l'homme, comme s'il s'agissait d'une nouvelle mystique, il est temps de rappeler, que le tout premier droit de l'homme, coiffant tous les autres, y compris le droit à la liberté d'expression, est le droit à la dignité.

La dignité, c'est le respect que tout homme mérite. Elle est ainsi le principe matriciel qui préside aux droits de l'homme. La dignité est le droit des droits de l'homme.

On peut reprocher à de multiples arrêts de la Cour de Strasbourg d'avoir, dans un contestable esprit de pondération, fait prévaloir la liberté d'expression sur le principe de dignité.

Or, la dignité de l'homme est aujourd'hui menacée par une information de plus en plus considérée comme une marchandise. L'homme y est traité de chose, propre à être jeté à la pâture publique, dès qu'un bas instinct de curiosité le justifie - un commerce malheureusement cynique, très éloigné de la mission fondamentale des médias, qui est d'éclairer et d'enrichir le débat démocratique. C'est le fait divers sensationnel, le scoop, la boucle qui l'emportent trop souvent sur une approche digne, objective et raisonnée.

L'irruption d'internet aggravera la situation. L'homme sera sous peu exposé, pour employer une expression d'Ignacio Ramonet, à une nouvelle tyrannie, la tyrannie de la communication.

L'Etat a l'obligation de tout entreprendre pour qu'une telle odieuse tyrannie ne s'installe pas. Hélas, la loi nouvelle ne va pas dans le bon sens. Elle fait en effet la part belle aux médias. On sent à la lecture des divers articles à quel point la politicaillerie, asservie à la presse était à l'oeuvre dans cette loi. Ce n'est que grâce aux clairvoyantes interventions du Conseil d'Etat que l'individu n'a pas été complètement sacrifié sur l'autel de l'opinion publique, qui est de toutes les opinions la plus exécrable.