Le palimpseste mémoriel : entendre la mémoire au fil des modernismes

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 213 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-231-0764-7
EAN : 9791023107647

Le palimpseste mémoriel

entendre la mémoire au fil des modernismes

de

chez Sorbonne Université Presses

Collection(s) : Mondes anglophones

Paru le | Broché 213 pages

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préface de Catherine Bernard


Quatrième de couverture

Ma - Mondes anglophones

Se souvenir avec et pour les textes, écrire, écouter, voir, traduire aussi, telle serait la poétique subtile qui se tisse dans Le Palimpseste mémorial que nous offre Anne-Marie Smith-Di Biasio. Un même geste entrelace les fils de toute rencontre esthétique, là où une même qualité d'attention les relie en transparence, quand la langue se fait musique et l'image s'ouvre à l'interstitiel. De quoi le « modernisme » est-il ici le nom pour qu'il faille l'écrire au pluriel et que, pourtant, de Virginia Woolf à Luchino Visconti, de Walter Benjamin à Amos Oz, d'Anthony Minghella à Katherine Mansfield, de Sigmund Freud à Pablo Neruda, se trace un retour, s'entende une même condition, se déploie une même nappe expérientielle ? De quoi les modernismes pluriels et pourtant un nous approchent-ils qu'il faille cette qualité d'écoute, cette attention mémorielle ?

De chapitre en chapitre, le modernisme et ce dont il est la trace circule de roman en film, de symphonie en poème, nous revient et s'altère pour mieux dire ce que traque la lecture d'un estrangement. L'intertextualité anachronique reconduit cet exil intérieur, cette mise en fuite du sens, la saisit au moment même où le sens s'inaugure, à contre-sens, dans un fécond déport mélancolique. Car le modernisme doit s'entendre ici comme une « arrière-langue » en attente de son inscription, la condition négative d'un sens qui peine à s'inventer dans un présent vacillant, dont la promesse paradoxale ne peut que revenir, être « palimpseste mémoriel ».

Biographie

Anne-Marie Smith-Di Biasio est professeur de littérature moderniste et de traduction littéraire à l'Institut catholique de Paris et présidente de la Société d'études woolfiennes. Ses recherches dans le domaine des modernismes européens proposent une écoute des textes fondée sur les liens entre écriture, psychanalyse et traduction. Elle est traductrice, avec Carine Bratzlavsky, de la correspondance de Virginia Woolf et Vanessa Bell, à paraître aux Éditions de la Table Ronde en 2024 et l'autrice, entre autres, de Virginia Woolf, la hantise de l'écriture (2010).