Le Parlement à l'épreuve de l'Europe et de la Ve République

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : X-446 pages
Poids : 740 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782275025315

Le Parlement à l'épreuve de l'Europe et de la Ve République

de

chez LGDJ

Collection(s) : Bibliothèque constitutionnelle et de science politique

Paru le | Broché X-446 pages

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préface Françoise Dreyfus


Quatrième de couverture

BIBLIOTHÈQUE CONSTITUTIONNELLE ET DE SCIENCE POLITIQUE TOME 118

L'accord conclu le 18 juin 2004 sur le projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe ouvre la perspective d'une participation accrue des Parlements nationaux aux activités de l'Union européenne. Pour autant, seul l'avenir nous dira - sous la réserve que ce nouveau traité soit ratifié par la France - si notre Parlement profitera pleinement des possibilités qui lui seront offertes et s'il manifestera un intérêt accru à l'égard de l'activité normative de l'Union.

En effet, depuis cinquante ans, alors que sous la double influence de la Constitution et du droit communautaire, la loi a perdu sa place éminente dans la hiérarchie des normes, le Parlement français ne s'est guère mobilisé pour être un acteur de la construction européenne. Après des années d'indifférence à l'égard des affaires communautaires, c'est désormais la «frilosité» qui prédomine dans les hémicycles.

Le réveil des parlementaires français - tardif, en comparaison avec ce que l'on pouvait observer, dans la majorité des États membres - les a conduit à proposer, en 1979, la création de délégations. Mais le rôle de ces dernières demeure limité par rapport à celui des commissions permanentes. Lorsque, pour permettre l'adoption du Traité de Maastricht, la Constitution a dû être révisée, l'occasion d'accroître son pouvoir en matière communautaire était donnée au Parlement. Pourtant, l'autocensure des élus de tous les partis politiques les a conduit à limiter leur pouvoir de révision et, partant, la possibilité de mieux contrôler la production normative des institutions européennes. Ainsi, la portée des résolutions de l'article 88-4 de la Constitution apparaît aujourd'hui réduite en tant que moyen d'expression et de contrôle parlementaire. La raison de l'attitude des parlementaires français ne tient pas tant à la construction européenne elle-même qu'à la soumission finalement consentie et recherchée de l'Assemblée et du Sénat à «l'esprit de la V" République» marqué par la prédominance de l'exécutif.

Biographie

Alice Fuchs-Cessot est Maître de conférences à l'Université de Vincennes Saint-Denis (Paris 8).