Le partage des savoirs (XVIIIe-XIXe siècles)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 296 pages
Poids : 463 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782729707330

Le partage des savoirs (XVIIIe-XIXe siècles)

chez Presses universitaires de Lyon

Collection(s) : Littérature et idéologies

Paru le | Broché 296 pages

Public motivé

22.00 Indisponible

Quatrième de couverture

L'objet de ce livre est d'étudier les étapes de la transmission des connaissances aux XVIIIe et XIXe siècles et d'observer dans quelle mesure elle s'est effectuée dans et par la littérature.

Le XVIIIe siècle s'est intéressé aux sciences, mais cet intérêt était souvent associé à des pratiques de sociabilité mondaine et aristocratique. Rendre la science «populaire», c'était être capable de la rendre aimable auprès des gens du monde. L'intérêt pour les sciences est évidemment aussi l'une des grandes caractéristiques de la pensée des Lumières. Or l'étude de la diffusion des savoirs permet de voir à quel point le grand rêve encyclopédique initié en 1751 par Diderot et d'Alembert, se prolonge tout au long du XIXe siècle. La Révolution ne marque pas un temps d'arrêt dans ce domaine. Bien qu'il existe pendant la Terreur une méfiance à l'égard du monde savant, la Révolution est surtout le moment où l'utopie d'une pédagogie des sciences destinée à tous, telle que l'avaient rêvée certains philosophes des Lumières, devient réalité. Les écrits de Condorcet consacrant la prééminence des sciences sur les belles-lettres, la fondation de l'École polytechnique et du Conservatoire des arts et métiers, la création de l'Institut en 1795, tout converge alors pour installer le savant au coeur de la cité et lui faire jouer un rôle social de premier plan. Bientôt se développent des journaux et des collections spécialisés dans la diffusion des sciences et des techniques pour le grand public. Le cercle de la transmission s'élargit considérablement: les amateurs éclairés du XVIIIe siècle cèdent la place à tous ceux, enfants, femmes et autodidactes issus des élites ouvrières, qui considèrent que l'émancipation sociale passe par le combat contre l'ignorance.

De cet élan, de la conviction que le progrès des sciences entraîne le progrès moral et conduit au bonheur de l'humanité, la littérature se fait largement l'écho. Au XVIIIe siècle, on en trouve les premiers signes chez des écrivains comme Sade, Révéroni Saint-Cyr et Louis-Sébastien Mercier. Mais c'est au XIXe siècle que la science entre vraiment dans les romans, d'abord par l'apparition de personnages de médecins, d'ingénieurs et de savants, puis par l'intrusion du discours savant dans le discours littéraire et, à l'inverse, du discours littéraire dans le discours savant. Nous avons donc analysé les modalités du discours permettant de relever les points de recoupement entre ces deux registres. Nous avons étudié les formes de la vulgarisation sur des exemples tirés des textes de presse, des correspondances privées et de la littérature enfantine. Et nous nous sommes attachés à quelques études de cas pour les domaines privilégiés de la vulgarisation scientifique: sciences naturelles, médecine et astronomie.

Crédit photographique: Le Nouveau jeu des ballons aérostatiques à l'usage des esprits élevés Eau forte en couleurs. France XVIIIe siècle. Louvre, collection Rothschild. Photo RMN - Michèle Bellot.

Biographie

Ont participé à ce livre réalisé dans l'unité de recherche «Littérature, idéologies, représentations aux XVIIIe et XIXe siècles» (CNRS; Universités Lumière-Lyon 2, Stendhal-Grenoble 3 et Jean Monnet-Saint-Étienne; École normale supérieure-lettres et sciences humaines): Jean-Christophe Abramovici, Gilles Adam, Lise Andries, Marie-Laure Aurenche, Claire Barel-Moisan, Gilles Denis, Stéphanie Dord-Crouslé, Andreas Gipper, Florence Lotterie, Anna Mandich, Anne-Marie Mercier-Faivre, Marie-Emmanuelle Plagnol, Bärbel Plötner, Philippe Régnier, Denis Reynaud.