Collection(s) : Des sociétés
Paru le 24/02/2011 | Broché 461 pages
Professionnels
«En partant d'une opposition binaire entre le rôle de l'État, verbe du patrimoine, et celui des acteurs locaux qui s'en veulent les gardiens jaloux, l'idée est apparue que le partage des compétences et des moyens est forcément subtil et signifie davantage une coopération qu'une partition de l'héritage laissé par les deux siècles précédents. Il faut désormais créer les conditions, les méthodes et les moyens d'une association étroite de l'État et des collectivités territoriales sur tous les patrimoines.»
Le colloque Patrimoine culturel et décentralisation organisée à Nantes en juin 2009 voulait explorer les voies et les moyens administratifs et juridiques d'une décentralisation fondée sur la coopération des pouvoirs publics et des citoyens. Une décentralisation apaisée qui n'évacuerait pas les débats sur la définition et la consistance des patrimoines, sur leur fonction identitaire locale et nationale, sur leur utilité économique et sociale, sur les impératifs de leur conservation. Questions ardues et toujours en suspens quand on observe les dernières réformes intervenues depuis le colloque mais dont celui-ci propose une mise en perspective utile aux chercheurs comme aux praticiens.
Patrick Le Louarn est professeur de droit public à l'université de Rennes 2. Spécialiste du droit de l'urbanisme et de l'environnement, il s'intéresse, depuis de nombreuses années, à la gestion des monuments historiques et des ensembles monumentaux qui constituent des objets fixes dans un tissu urbain en mutation.