Paru le 19/11/2004 | Broché 111 pages
Tout public
préface Jean-Luc Douin
«Le plaisir gastronomique au cinéma» met en évidence la naissance d'un genre cinématographique de fiction : les films à caractère gastronomique, et comptant comme fleurons : Le Festin de Babette, Le Chocolat, Les Mille et une recettes du cuisinier amoureux ou Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant. Vincent Chenille s'interroge sur l'apparition quasi simultanée de ces films, à travers une analyse du langage fondée sur de nombreux exemples. Comment le cinéma est-il soudain devenu un média concernant le goût culinaire alors qu'il s'agit d'un média important pour la vue, l'ouïe, mais est impropre à «toucher» directement les papilles des spectateurs ?
L'ouvrage de Vincent Chenille est de ceux qui donnent des démangeaisons dédoublées : pépie d'images dans les pupilles, faim de mets dans les papilles. Ainsi s'harmonisent l'oeil et la bouche, le visible et le consommable, le cru et le cuit, le yin et le yang, ce qui se mire et ce qui se mange, se caresse du regard et s'émeut par la langue. Il fut un temps où le rideau rouge s'ouvrait sur un écran blanc, scintillant comme une nappe. Aujourd'hui, c'est un livre que l'on ouvre, pour voir défiler scènes et cènes. Honnis soient qui mal en pansent.
Jean-Luc Douin
Historien des représentations, Vincent Chenille est actuellement en poste au département audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France. Il est membre de l'association des amis de Jean-Louis Flandrin «De honesta voluptate», laquelle poursuit le séminaire de son fondateur qui fut le directeur de thèse de Vincent Chenille.