Collection(s) : Archigraphy
Paru le 26/11/2015 | Broché 276 pages
Public motivé
traduction de l'italien de Maria Cristina Bonini | relecture et correction de Simon Lioret
Tout projet populiste procède par exclusion, en ceci qu'il vise à construire un espace à la fois défensif et identitaire. Comment l'architecture peut-elle devenir productrice (et victime) de ce type de montage, structuré autour de l'instrumentalisation politique de la ville ? Les thuriféraires de la postmodernité prétendent que l'hétérogénéité esthétique, supposée faire pièce à l'uniformité moderniste, est l'effet de la «démocratisation des goûts». En observant la déclinaison néolibérale de ce thème à partir des années 1980, cet essai montre que le populisme esthétique, sous des dehors antimodernistes, cache une vocation éminemment inégalitaire et «sur-moderne».
Federico Ferrari, architecte et docteur en urbanisme de l'IUAV de Venise, est chercheur associé du laboratoire ACS/UMR AUSser et enseigne actuellement le projet et l'histoire des formes architecturales et urbaines à l'ENSA Lyon et à l'ENSAP Lille. Ses recherches portent sur l'architecture ordinaire à l'heure de la société de consommation. Il est l'auteur de plusieurs publications et ses articles sont parus entre autres dans Domus, Urbanisme, Ciudades et L'Esprit des villes.