Collection(s) : Savoir-agir
Paru le 13/04/2005 | Broché 125 pages
Public motivé
La décentralisation et l'enracinement local des hommes politiques devaient permettre de réduire la distance entre les élus et les citoyens. Or, depuis 30 ans, le recrutement du personnel politique local et sa professionnalisation accrue éloignent toujours davantage les élus de ceux qu'ils sont censés représenter. Certains tentent d'y remédier en inventant de nouvelles formes de démocratie (« locale », « directe », « participative ») : dans la plupart des cas, elles ne font que reproduire les schémas existants. La procédure légale de référendum local est si verrouillée que son utilisation reste rarissime. Au sein des organes de décision, les oppositions sont vouées à l'impuissance tant les majorités dominent et contrôlent les délibérations. Quant aux conseillers majoritaires eux-mêmes, ils voient leurs propositions réduites à la portion congrue par la quarteron de ceux qui détiennent le pouvoir de décision. Comment, dans ces conditions, assurer une plus juste représentation des citoyens ?
Michel Koebel est sociologue, maître de conférences à l'université de Reims Champagne-Ardenne et membre du laboratoire Analyse et Evaluation des Professionnalisations. Il a publié Le Recours à la jeunesse dans l'espace politique local (Presses Universitaires du Septentrion, 1998) et a codirigé L'Intégration par le sport : représentations et réalités (L'Harmattan, 2005). Il est membre de l'association Raisons d'agir.