Paru le 27/02/2004 | Broché sous jaquette 268 pages
traduit de l'espagnol par (Uruguay) Gabriel Iaculli
Les Uruguayens de ce recueil semblent surgir d'un Montevideo disloqué, mutant, s'éveillant péniblement du cauchemar militaire. Étranges messages téléphoniques venant rompre une intimité solitaire, pratiques chirurgicales interdites, personnages fondateurs surgis des bas-fonds du XIXe siècle, images de l'enfance évoquées à travers la fenêtre d'une maison cévenole. Dans un enchevêtrement constant entre tracasseries quotidiennes, fantastique et mythes universels, la polyphonie en apparence désaccordée de ces neuf nouvelles révèle la force souterraine de l'écriture exceptionnelle de Juan Carlos Mondragón, capable de transfigurer la réalité de tous les jours en terre de la littérature.
Et si le lecteur doute des vérités contenues dans ces histoires, qu'il suive le conseil d'Isidore Ducasse : «Allez-y vous-même, si vous ne voulez pas me croire.»
Juan Carlos Mondragón est né en 1951 à Montevideo. Son oeuvre est considérée comme l'affirmation et la rénovation les plus singulières de la tradition littéraire représentée par Felisberto Hernández, Juan Carlos Onetti et Mario Benedetti. Il est l'auteur de plusieurs romans, recueils de nouvelles et essais, et a reçu le Premio Nacional de la Crítica pour Le Principe de Van Helsing. Docteur ès lettres de l'université de la Sorbonne nouvelle, il vit en France depuis 1990 et est actuellement maître de conférences à l'université de Lille III.
