Le procès de Gracchus Babeuf devant la Haute Cour de Vendôme ou La vertu coupable

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 333 pages
Poids : 505 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-296-56127-4
EAN : 9782296561274

Le procès de Gracchus Babeuf devant la Haute Cour de Vendôme ou La vertu coupable

de

chez L'Harmattan

Collection(s) : A la recherche des sciences sociales

Paru le | Broché 333 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Le procès de Gracchus Babeuf

Pourquoi Babeuf voulut-il à toute force, faible à l'extrême, face à une accusation qui l'accablait, que son procès fût un grand procès ? Pourquoi, en dépit de toute vraisemblance, se donna-t-il à voir comme coupable de tout, mais jamais acteur, moins encore directeur, de la conspiration dont on l'accusait ? Comment procéda la justice pour le condamner, lui et ses plus proches, alors que le jury avait déclaré qu'il n'était pas avéré qu'une conspiration eût été en cours, et que ce chef d'accusation était l'unique objet de débat, selon l'acte d'accusation, et suivant les assurances réitérées des accusateurs nationaux ?

Le présent ouvrage analyse le procès fait en toute illégalité à Babeuf, sous prétexte de juger Drouet, qu'on avait laissé s'enfuir. Il examine la dimension que voulut donner Babeuf ; retracer l'histoire de la révolution, de ce vers quoi, selon ses vues, elle devait tendre ; comment le soulèvement populaire fut confisqué, domestiqué, tourné en dérision par des imposteurs, des usurpateurs d'autorité, des accapareurs de tout ce que renferme une patrie : les biens présents, auxquels tous doivent avoir accès ; et à venir, par l'instruction donnée à tous, et plus encore, le bonheur commun, ni utopie ni communisme, mais désavoué au nom du peuple par ceux qui comptent.

Ce n'est pas ici une étude de caractères, mais on verra la différence entre Buonarroti et Babeuf, le républicain irréprochable, et celui qui prophétise, accable les puissants ; tous deux fondant leur défense sur leur vertu irréprochable. Les faux témoins, ceux qui avouèrent que l'accusation leur avait proposé la liberté contre un :faux témoignage ; le traître Grisel et en face, Charles Germain, le moqueur magnanime. Ce travail examine précisément les points de droit, invoqués, à tort ou à raison, par l'accusation et la défense. L'étude repose sur l'intégralité des comptes rendus du procès, mais aussi de tout ce que l'on peut trouver de rapports de police, de débats publics, de ce qu'écrivirent les journaux du temps.

Biographie

Philippe Riviale est docteur d'État en droit public, major de l'agrégation de sciences sociales, professeur de Premier Supérieure, directeur de séminaires au Collège de Philosophie, chercheur associé à l'Institut d'histoire de la Révolution française, Paris I - CNRS.