Le Proche et Moyen-Orient

Fiche technique

Nb de pages : 16 pages
Poids : 48 g
Dimensions : 12cm X 16cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7590-0035-7
EAN : 9782759000357

Le Proche et Moyen-Orient

de

chez Studyrama

Collection(s) : Aide-mémoire

Paru le | 16 pages

Etudiants. Cycles courts

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Quatrième de couverture

Le Proche-Orient est une région à climat le plus souvent désertique ou semi-désertique, disposant de peu d'eau. C'est pourquoi « l'or bleu », déjà source de tensions entre plusieurs pays, pourrait être la cause de nouveaux conflits. Ainsi, l'Egypte et la Turquie bénéficient des trois-quarts des ressources en eau potable de la région, grâce aux fleuves qui les traversent (le Nil, le Tigre et l'Euphrate), les autres pays de la région se partageant les 25 % restant. Pour des raisons d'accroissement démographique, mais aussi de développement économique, les besoins en eau augmentent de façon constante. L'eau est en effet de plus en plus utilisée pour l'agriculture, l'industrie, la vie urbaine et les besoins domestiques. Toutefois, la satisfaction des besoins en eau dépend des moyens financiers des Etats. Le captage de l'eau, sa distribution, son traitement pour la rendre potable et son assainissement après usage coûtent fort cher. En outre, la surexploitation des nappes phréatiques a parfois conduit à ce que leur baisse de niveau entraîne des intrusions d'eau salée, comme au Liban ou dans les Emirats, engendrant des dépenses supplémentaires. Certains Etats ont choisi d'avoir recours aux usines de dessalement mais le coût de celles-ci limite cette solution alternative. En raison de ces inégalités, l'eau est au coeur du conflit israélo-palestinien, l'Etat hébreu menant une politique souvent jugée discriminatoire dans les territoires occupés depuis 1967, tels que l'exploitation des eaux du Jourdain et de ses affluents, comme le Yarmouk (appartenant initialement à la Syrie), au détriment de la Jordanie, ou l'exploitation des nappes souterraines de Cisjordanie, pourtant situées en zone palestinienne. De son côté, la politique conduite par la Turquie à l'égard de l'eau des deux grands fleuves prenant leur source sur son sol, le Tigre et l'Euphrate, est l'objet de vives critiques de la part des pays voisins. En effet, l'Euphrate passe par la Syrie avant de rejoindre l'Irak, où il rejoint le Tigre. Les aménagements réalisés par la Turquie sur ces fleuves (canaux, barrages, centrales électriques) ont entraîné une nette diminution du débit des fleuves, ayant parfois des conséquences graves pour ces pays (récoltes). De même, les velléités d'indépendance du Kurdistan turc sont d'autant plus sévèrement réprimées, compte tenu de l'importance stratégique de cette région riche en eau. Le partage des eaux du Nil est également la source de tensions entre le Soudan et l'Egypte, ce dernier dépendant de façon quasi-totale des eaux du fleuve pour ses besoins économiques et sa population.

En revanche, la région détient les plus importantes réserves d'hydrocarbures, même si celles-ci sont réparties de façon très inégale : certains pays ne disposent que de petits gisements (Liban, Jordanie) ; l'Arabie Saoudite détient en revanche près de 25 % des réserves mondiales de pétrole, l'Irak et l'Iran 11 %, le Koweit 10 %, les Emirats arabes unis 8,5 %... Ils font partie de l'Organisation des Pays exportateurs de pétrole (OPEP) fondée en 1960 à Bagdad pour, à l'origine, faire contrepoids à la toute-puissance des compagnies pétrolières occidentales. Cet atout pétrolier fut utilisé comme instrument de chantage par les pays arabes à l'issue de la guerre du Kippour. En réaction au soutien américain à l'Etat hébreu, et déçus de ne pouvoir obtenir un meilleur partage des dividendes du pétrole, les membres de l'OPEP, menés par le plus influent d'entre eux, l'Arabie Saoudite, décidèrent d'une baisse brutale de leur production. Cette mesure eut pour conséquence le premier choc pétrolier de 1973, qui toucha de plein fouet les économies des pays industrialisés. Six ans plus tard, un second choc pétrolier devait subvenir à l'occasion de la révolution islamique en Iran, également pays producteur. Depuis, les pays occidentaux ont diversifié leurs sources d'approvisionnement afin de limiter leur dépendance envers le Moyen-Orient.