Le revenu des professions de santé : carnet de santé de la France

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 153 pages
Poids : 310 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7178-6726-8
EAN : 9782717867268

Le revenu des professions de santé

carnet de santé de la France

chez Economica

Paru le | Broché 153 pages

Professionnels

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sous la direction de Jean de Kervasdoué | avant-propos Etienne Caniard


Quatrième de couverture

Le Revenu des professions de santé

Une rémunération, quelle qu'elle soit, ne se limite pas à sa dimension financière, elle est aussi un symbole, une marque de reconnaissance d'autant plus que la main visible de l'État joue un rôle majeur. Tout agent sous tutelle plus ou moins directe de l'État, en regardant sa fiche de paye, son acte ou son revenu annuel, examine aussi comment il est considéré. Il y place son honneur. Combien donc, mais aussi pour quoi, rémunérer un médecin ? Qu'est-ce qu'un acte, un salaire, un forfait ? Quelles sont les très nombreuses et discutables hypothèses que font aujourd'hui en la matière l'État et l'assurance maladie ? Voici les premières questions de cet ouvrage.

Pour y répondre, viennent ensuite des analyses détaillées de la rémunération des médecins, infirmières et kinésithérapeutes du secteur libéral. Elles sont plus grossières, faute de données précises, pour les salariés de la fonction publique hospitalière ou ceux de l'éducation nationale. Outre des phénomènes anciens, connus et injustifiés, comme la hiérarchie relative des revenus annuels des spécialités médicales (il est difficile de comprendre que la « valeur » d'un radiologue soit plus de deux fois supérieure à celle d'un généraliste), le lecteur découvrira que les médecins sont des agents économiques rationnels.

Ainsi, compte tenu des contraintes qu'on leur impose, ils vont tenter de maximiser leur revenu en faisant du volume ici ou des honoraires là. Donc, dans 48 départements, le revenu annuel des généralistes du secteur conventionné (secteur 1) est supérieur à celui de leurs confrères du secteur à honoraires libres (secteur 2). On voit donc que, contrôlant la valeur des actes, et pas leur volume, la puissance publique... ne contrôle pas grand-chose !

Les médecins spécialistes demeurent plus avantagés que leurs confrères. La compétence technique reste survalorisée par rapport à la compétence clinique, y compris chez les salariés. Quant aux médecins généralistes libéraux, si leur activité a fortement augmenté au cours de la dernière décennie, l'évolution de leur pouvoir d'achat a été très peu favorable. Quant aux professions paramédicales, leur situation continue d'être caractérisée par une érosion et elles se placent en bas de l'échelle des revenus des pays développés.

Puis, les comparaisons internationales montrent, entres autres phénomènes, qu'aux États-Unis, il n'existe pratiquement plus de médecins libéraux, payés à l'acte et travaillant seuls (environ 1 % !). Les médecins généralistes sont secondés par des « infirmières spécialistes » et des « médecins-assistants », tous les deux de niveau bac + 5, qui font le même métier qu'eux...

Le Monde bouge, pas la France. Que faudrait-il pour que la rémunération des professionnels de santé soit de ce siècle et pas du précédent ? Tel est l'objet du dernier chapitre.

Biographie

Jean de Kervasdoué est Professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers. Il a créé l'école Pasteur / CNAM de santé publique.