Collection(s) : Les cahiers du Crideau
Paru le 01/09/2004 | Broché 165 pages
Professionnels
édition Université de Limoges, Faculté de droit et des sciences économiques de Limoges
«Les populations et communautés autochtones et les autres collectivités locales ont un rôle vital à jouer dans la gestion de l'environnement et le développement du fait de leurs connaissances du milieu et de leurs pratiques traditionnelles.», principe 22 de la Déclaration de Rio.
Cet ouvrage vise à participer à la réflexion actuelle sur les liens et les contributions respectives des populations autochtones et du développement durable et à analyser l'étendue d'une relation qui paraît, à première vue réciproque. En effet, si le développement durable est sur le devant de la scène depuis la Conférence de Rio en 1992, les peuples autochtones ont été les victimes d'une médiatisation ponctuelle depuis les années 1970. Or depuis Rio, les peuples autochtones sont parvenus à faire entendre leur voix dans les forums mondiaux de façon croissante.
Longtemps oubliés, négligés, puis envisagés sous l'angle des droits de l'homme, les peuples autochtones et communautés locales n'ont fait l'objet d'une reconnaissance en droit de l'environnement que très récemment, admettant de façon explicite leur utilisation durable des ressources naturelles et des écosystèmes.
Si le droit international de l'environnement leur confère un rôle (semble-t-il actif) en tant que participants majeurs du développement durable, la faiblesse des avancées fait douter de leur possibilité d'en être de véritables acteurs pour ne rester que de simples figurants.
En effet, être reconnus comme protagonistes du développement durable, n'est pas suffisant en soi pour concrétiser leur rôle. Déterminer les modalités d'exercice ainsi que les bénéfices réciproques est nécessaire afin d'assurer un partenariat réel, plein et égal au niveau local, national et international.
De difficultés en avancées, de nombreux progrès restent à accomplir et multiples terrains d'action s'offrent aux juristes.