Paru le 21/09/2005 | Broché 320 pages
La Mère coupable, c'est un peu le Vingt Ans après de Beaumarchais. Figaro a vieilli depuis les temps heureux du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro.
En un sens, il a triomphé. La nuit du 4 août 1789 a aboli les privilèges. La chute du roi est annoncée, bientôt consommée. Rosine, la «mère coupable», a caché le secret sur le vrai père de son enfant, qui était Chérubin. Almaviva s'insurge contre les temps révolutionnaires. Un nouveau Tartuffe - un Tartuffe humanitaire, symbole de l'âge moderne - menace la paix de cette famille... En bref, ce troisième volet si décrié, si négligé parfois (à tort?), de la trilogie de Beaumarchais nous invite à considérer ses personnages, au premier rang desquels Figaro, non plus seulement comme des figures de théâtre, dont l'existence se résume à une ou deux «folles journées», mais comme des héros inscrits dans l'Histoire, dans la durée et dont on pourrait raconter la vie - une vie devenue romanesque.
Né en 1944, Frédéric Vitoux est chroniqueur littéraire au Nouvel Observateur. Essayiste et romancier, il a notamment publié La Vie de Céline (prix Goncourt de la biographie), Rossini, Charles et Camille, La Comédie de Terracina (Grand Prix du Roman de l'Académie française) et L'Ami de mon père.