Paru le 28/09/2017 | Broché 352 pages
Public motivé
préface d'Olivier Dard
Le romantisme fasciste
« Ce livre n'est pas une étude sur le fascisme en général, ni une étude sur les mouvements politiques français qui s'inspirèrent de Mussolini ou de Hitler. C'est une étude sur la pensée politique de six écrivains français, très différents par leurs personnalités comme par leurs oeuvres, mais qui, dès avant la guerre, se rejoignirent par leurs réactions devant les événements français et internationaux : Alphonse de Châteaubriant, Abel Bonnard, Louis-Ferdinand Céline, Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach et Lucien Rebatet. [...] On verra pourtant qu'ils se caractérisent, dans des registres divers, par le lyrisme, et que leur attitude politique se confond en grande partie avec la recherche d'un nouveau style de vie collective, d'une poétisation de l'ordre politique et social. [...] Le commentaire des textes choisis est réduit au minimum nécessaire pour la compréhension du lecteur et ce n'est qu'au terme du livre qu'on trouvera mes réflexions personnelles sur les sujets évoqués auparavant. »
Paru en 1959, le livre eut alors un indéniable retentissement et continua longtemps d'être cité ici ou là dans les synthèses sur le fascisme. Pourtant, une fois épuisé, il ne fut pas réédité. Au fil du temps les publications concernant les écrivains et les sujets ici étudiés se sont multipliées, mais sans rien enlever à l'acuité du regard qu'a posé sur eux Paul Sérant. Et lire aujourd'hui Le Romantisme fasciste garde tout son intérêt. Magistralement préfacé par Olivier Dard - professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris- Sorbonne -, enrichi en annexe par l'« Introduction à la littérature "fasciste" » de Jean Turlais et complété par une bibliographie de Paul Sérant signée Alain de Benoist, il est mis à la disposition du public contemporain avec tous ses atouts.
Après Les Dissidents de l'Action française en 2016, les éditions Pierre-Guillaume de Roux continuent d'inviter à redécouvrir l'oeuvre de Paul Sérant (1922-2002). Journaliste et écrivain échappant à toute classification, il s'intéressa d'abord à l'ésotérisme - notamment aux travaux de René Guénon, à qui il consacra un ouvrage encore salué aujourd'hui (René Guénon, 1953). Puis ses études s'orientèrent sur l'histoire des idées et des mouvements politiques. Le Romantisme fasciste est le troisième essai qu'il publia dans ce domaine.