Collection(s) : Habitat et sociétés
Paru le 03/08/2011 | Broché 296 pages
Public motivé
préface de Jean-Yves Authier
La contribution des villes nouvelles à l'évolution des dynamiques territoriales a fait l'objet de différents travaux. En revanche, leur fonctionnement interne a été longtemps peu étudié. C'est dans ce cadre que se situe cette recherche. La ville nouvelle de Marne-la-Vallée est le terrain étudié. Cet ouvrage atteste l'évolution majeure des rapports entretenus entre Paris et le reste de l'agglomération. Les mobilités quotidiennes des habitants se recentrent sur Marne-la-Vallée et les mobilités résidentielles internes témoignent d'un processus d'ancrage : ces deux types de mobilités concourent à l'émergence du bassin de vie de Marne-la-Vallée. Il montre également comment la mobilité produit de l'ancrage et comment l'ancrage produit de la mobilité. En d'autres termes, les arbitrages effectués par les ménages confrontés au choix de partir ou de rester, de changer de lieu de travail ou de le conserver, témoignent d'une stabilisation de la population à Marne-la-Vallée et permettent de comprendre les logiques d'ancrage des habitants. Ils permettent aussi d'en saisir les limites : le marché immobilier, le vécu des déplacements et l'évolution du cadre de vie pourraient constituer des freins à venir.
L'émergence et la consolidation du bassin de vie de Marne-la-Vallée s'accompagnent de nouvelles questions en matière d'aménagement. À l'heure du retour au droit commun de la ville nouvelle, ces résultats laissent ouverte la question du devenir de Marne-la-Vallée.
Nathalie Brevet a soutenu sa thèse en décembre 2008, sous la direction de Férial Drosso, à l'Institut d'urbanisme de Paris. Cette thèse a été réalisée, en partie, dans le cadre d'une convention CIFRE avec l'Établissement public d'aménagement de Marne-la-Vallée. Elle a bénéficié également du soutien du programme d'histoire et d'évaluation des villes nouvelles (2001-2005). Depuis 2009, Nathalie Brevet est maître de conférences en sociologie et en urbanisme à l'université de Tours. Elle est rattachée à l'UMR CITERES 6173 (Centre interdisciplinaire CItés, TERritoires, Environnement et Sociétés).
