Collection(s) : Politica sciencia
Paru le 01/03/2004 | Broché 308 pages
Professionnels
préface Michel Dobry
Ce livre rend compte de l'émergence d'un champ politique professionnalisé dans le contexte de l'invention au Cameroun de l'État, au sens sinon le plus achevé, du moins le plus manifeste. Répondant à l'étonnante question de savoir qu'est-ce que faire de la politique dans un contexte d'apprentissage de ce qu'est faire de la politique, il explore les phénomènes complexes dont relevèrent l'insinuation et l'inscription des pratiques et des conceptions modernes du phénomène politique dans l'univers socioculturel colonial, ainsi que la "familiarisation" et l'appropriation corrélative par les acteurs "indigènes" d'images du monde, de savoirs et savoir-faire politiques "importés" par le colonisateur.
Les chercheurs et étudiants en sciences sociales trouveront dans cette approche originale des éléments pour une étude du politique en Afrique à partir de paradigmes autres que ceux qu'engagent les problématisations habituelles de l'État africain contemporain du seul point de vue des mécanismes et logiques de fonctionnement réputés définir son identité. A tous ceux, professionnels de la politique ou citoyens "ordinaires" qui s'intéressent à l'évolution politique du Cameroun, ce livre propose une contribution à l'écriture d'une histoire sociale et politique encore fort controversée, et dont il n'est que trop courant de déplorer les "silences officiels".
J. Onana est Docteur en Science politique de l'Université de Paris X. Il a effectué des études post-doctorales à l'Université Laval, au Canada. Depuis octobre 2001, il enseigne à l'Université de Douala (Cameroun), et intervient en qualité d'enseignant associé à l'Université Catholique d'Afrique Centrale (Yaoundé) ainsi qu'à l'Institut des Relations Internationales du Cameroun. Il collabore à diverses unités de recherches parmi lesquelles l'équipe Évaluation des politiques publiques et gouvernance (Université de Douala), L'Observatoire du politique en Afrique centrale (OPAC - Université Catholique d'Afrique Centrale), le Laboratoire d'analyse des systèmes politiques (LASP - Université de Paris X), et le Groupe de recherche sur l'Afrique francophone (GRAF - Université de Boston).
