Le signe de Jonas : étude phénoménologique sur le signe sacramentel

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 517 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 23cm
Date de parution :
EAN : 9782827108909

Le signe de Jonas

étude phénoménologique sur le signe sacramentel

de

chez Ed. universitaires Fribourg

Collection(s) : Studia Friburgensia

Paru le | Broché 517 pages

Professionnels

71.52 Indisponible

Quatrième de couverture

Les définitions de signe, que la philosophie occidentale formule, privilégient, tout le long de son histoire, sa fonction épisthémique : la signification y est réductivement comprise comme référence au connaissable, et le mouvement de la donation/réception du signe (avec tout ce qu'il comporte comme invocation et appel, comme provocation de réponse et responsabilité, etc.) est occulté. J. Derrida, entre autres, nous y aura rendus attentifs.

Que le signe ne soit pas seulement renvoi cognitif du signifiant au signifié, la pensée occidentale l'a éprouvé de la façon la plus aiguë lorsque la théologie médiévale s'est essayée à dire ce qu'est le sacrement ; qui est signe mais qui n'est pas simplement renvoi évocatif. Il n'est pas non plus symbole au sens seulement d'un signe dont la particularité consisterait à figurer ce qu'il signifie. Le sacrement est avènement de ce qu'il signifie. Son signifié est impliqué dans le signifiant de sorte que ce dernier n'est pas un signum se référant à une res distincte de lui, mais il est signum et res, signum qui fait arriver la res, signum efficax, qui efficit quod figurat, pour reprendre ces formules médiévales. A vrai dire, ces formules ne disent pas uniquement le spécifique d'un signe liturgique et confessionnel, mais la signification de tout signe : la réalité du signe et la signification du réel. Jonas comme signe. Par ces formules se dit la force du signe, rétabli dans la dimension d'altérité, de donation et de profondeur d'où il nous parvient, et restitué à sa vigueur d'interpellation et de convocation.

On se trouve dans un champ dont l'immanence est rompue et interrompue par le signe qui n'est pas simplement un objet. L'objectivité du signe présuppose une référence à autrui qui s'ouvre à l'extériorité «double», celle d'autrui et celle d'au-delà. Ainsi le travail sur le signe sacramentel devient un travail sur la dimension sacramentelle introduite par le signe. E. Lévinas