Collection(s) : Domaine français
Paru le 20/05/2009 | Broché 255 pages
Public motivé
Les philosophes chinois disent que, grâce à la musique, «les yeux et les oreilles voient et entendent bien ; entre le sang et le souffle s'établit un équilibre harmonieux ; les moeurs se civilisent ; la terre des hommes est paisible.» Ils croient que «de la musique résulte l'union harmonieuse du ciel et de la terre». Dans les textes qui suivent je me penche également sur l'aspect destructeur de la musique, négligé par les musicologues mais souligné par les poètes.
Ce que je propose est l'approche multiple d'une sphère qui s'apparente à l'aleph de Borges ou au Dieu de Spinoza. Les écrivains d'aujourd'hui ne peuvent ignorer Musil et Proust sous peine d'amputer une partie de notre cerveau : concevoir des oeuvres qui ne tiennent pas compte de leurs recherches serait revenir à un temps où la mécanique quantique et la relativité n'existaient pas. En revanche, un compositeur peut ignorer Schoenberg, et cela en vertu de l'omniprésence de la musique. Quoi que l'on fasse, on n'en fera jamais abstraction.
Je propose aussi un commentaire sur cette maxime chinoise : «L'ombre d'un oiseau qui vole ne bouge jamais.»
Valery Afanassiev (1947, Moscou) est un pianiste de renom, connu pour avoir renouvelé notre écoute de Schubert, Brahms ou Beethoven, notamment.