Le sommeil du monstre. Vol. 4. Quatre ? : dernier acte

Fiche technique

Format : Cartonné
Nb de pages : 62 pages
Poids : 644 g
Dimensions : 24cm X 32cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-203-35344-2
EAN : 9782203353442

Quatre ?

dernier acte

de

chez Casterman

Serie : Le sommeil du monstre. Vol 4

Paru le | Cartonné 62 pages

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Quatrième de couverture

Dans le Sommeil du monstre Nike Hatzfeld a trente-trois ans lorsque sa légendaire mémoire hypertrophiée le renvoie aux tout premiers jours de sa propre naissance. Nous sommes en 1993. La Yougoslavie agonise, les obus bosno-serbes pleuvent sur l'hôpital de Sarajevo. C'est là que Nike partage son lit et ses premiers jours de vie avec Amir et Leyla, orphelins comme lui. Son destin bascule lorsqu'il se souvient avoir juré, à l'âge de dix-huit jours, de les retrouver et de les «protéger toujours». Entre sa mémoire de 1993 et sa réalité contemporaine de 2026, Nike Hatzfeld subit une brutale contraction du temps, qui l'entraîne dans un tourbillon d'apocalypse religieuse obscurantiste, comme si les gènes de son futur de 2026 étaient inscrits dans son premier souffle de 1993. Un bal macabre secoue la planète, ballotte le monde et ses démocraties, orchestré par un certain Optus Warhole, autoproclamé ; «incarnation du Mal Suprême»... Nike et Leyla se trouvent. Amir, de son côté, surnage avec Sacha, une fille paumée, quatrième pièce rapportée d'un puzzle en cours...

Trente-deux décembre voit Optus Warhole, le duplicateur d'humains, se muer en Artiste du Mal Suprême, prompt à jouer et à se jouer de tout, de l'infiniment grand, y compris une ouverture abyssale sur l'inconnu du cosmos, ou de l'infiniment petit, y compris quatre destins humains, il est vrai pas tout à fait ordinaires, car tout simplement ses préférés : ceux de Nike, Leyla, Amir et... Sacha.

Dans Rendez-vous à Paris, le troisième volet, la quête de Nike, sa promesse de reconstituer le trio d'orphelins de Sarajevo 1993, est sur le point de se réaliser.

Mais c'est Quatre ?, bel et bien le dernier acte, qui en verra l'aboutissement.

Radicalement intimiste, loin de la furie du Sommeil du monstre et De trente-deux décembre, comme s'il fallait se débarrasser d'une mémoire trop pesante pour garder l'équilibre, survivre, s'aimer, le point final de ce dernier récit est volontairement d'interrogation. Paradoxalement, au bout d'un tel voyage (cette tétralogie a été entamée en 1995), ce point d'interrogation trahit le fond de réalisme que la forme baroque pouvait occulter.

La tétralogie du Monstre est une histoire à trois voix. Celles de Nike, Leyla et Amir, orphelins de Sarajevo aux quatre coins du monde. Il s'agit avant tout d'un travail sur la mémoire. Mémoire individuelle et collective, où se mêlent des images écrites de l'éclatement de la Yougoslavie, «lieu» de naissance d'Enki Bilal (pays déjà sorti des mémoires, en même temps que sa dislocation), et des images peintes d'une entêtante conjugaison passé-présent-futur. Mémoire prospective aussi, potentielle, élargie des Balkans au reste du monde. Ce monde, seul endroit, il faut bien le dire, qu'il nous reste.

Du même auteur : Enki Bilal