Paru le 04/04/2008 | Broché 141 pages
Tout public
Le Louvre orphelin de la Joconde, Beaubourg déserté par ses Matisse, et demain, pourquoi pas, Orsay privé de Déjeuner sur l'herbe... Doit-on exporter nos collections nationales comme des produits laitiers ? La question émeut, notamment depuis l'annonce de l'ouverture d'un « Louvre 2 » à Abou Dhabi. Didier Rykner nous hurle que non. Par cet essai, le fondateur de la très indocile Tribune de l'Art ne se borne cependant pas à ressasser ses griefs, ni à pourfendre une administration soumise à l'omerta. Il met en lumière les mutations de fonds que couve la polémique : le déclin des conservateurs en faveur d'énarques plus soucieux de profit immédiat que de conservation du patrimoine ;l'essoufflement de cette vieille mission de service publique qui visait à édifier le peuple par la contemplation de chefs-d'oeuvre érigés en véritables lieux de mémoire... L'événement primerait alors sur la pérennité, l'effet d'annonce sur la connaissance. L'auteur ne veut s'y résoudre, et déploie à l'encontre de ses détracteurs, souvent dédaigneux, parfois légitimes, une argumentation d'une précision implacable.