Paru le 01/06/2019 | Cartonné 57 pages
Tout public
Est-ce vrai, comme beaucoup le croient, qu'une photographie capture l'aura d'une personne ? Le concept au coeur de cet ouvrage est une croyance Africaine de la vie après la mort, appelée le Sasa et le Zamani. Le Sasa est une période pendant laquelle le défunt continue d'exister à travers les personnes qui le connaissaient de son vivant, tandis que dans le temps du Zamani, tous ceux qui le connaissaient ont aussi disparu. Cet essai examine comment cette vision s'exprime dans le médium photographique.
Marwan T. Assaf étudie les photographies de défunts dans les oeuvres des artistes Nan Goldin et Julia Margaret Cameron. Les sujets de leurs photographies sont physiquement décédés, mais il y a une différence. Dans les années 1970 et 80, Goldin photographiait ses amis gravement malades avec pour but de les garder « vivants dans la mémoire ». Plus d'un siècle auparavant, Cameron photographiait son cercle d'amis pour leur donner une vie après la mort en rassemblant un « panthéon de têtes victoriennes ». Assaf étudie les différences et qualités de ces photographies pour mettre en lumière ce qui distingue un Sasa d'un Zamani.