Collection(s) : Repères
Paru le 07/02/2013 | Broché 125 pages
Public motivé
Tout en accomplissant leurs activités propres (grèves, négociations, élections professionnelles), les organisations de salariés participent à la vie de la société française, en raison du poids démographique et de l'importance économique de celles et ceux qu'ils représentent.
À la Libération, les syndicats contribuent de manière décisive à de grandes réformes. La guerre froide brise l'élan. Le réveil revendicatif survient à la fin de la guerre d'Algérie. De 1966 à 1976, la puissance syndicale est attestée. L'épuisement du keynésiano-fordisme, le délitement des grands récits devient perceptible lorsqu'un socialiste accède pour la première fois à la présidence de la Ve République. Divisé, menacé par une certaine institutionnalisation, le mouvement syndical ne parvient pas à contrecarrer les conséquences de la mondialisation libérale. Le début du XXIe siècle s'écrit sur le registre d'une combativité contrecarrée. Après le quinquennat contre-réformateur de Nicolas Sarkozy, le syndicalisme français est confronté à une crise systémique qui défie tout autant la mandature de François Hollande.
Docteur d'État en science politique, directeur de recherche honoraire de la Fondation nationale des sciences politiques (Paris), René Mouriaux, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages, seul ou en collaboration, est un spécialiste de l'histoire des idées politiques et du syndicalisme.