Le temps des trains : entre Saône et Loire

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 144 pages
Poids : 1060 g
Dimensions : 25cm X 30cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-87629-363-2
EAN : 9782876293632

Le temps des trains

entre Saône et Loire

de ,

chez Ed. de La Taillanderie

Paru le | Relié 144 pages

Tout public

27.00 Indisponible

Quatrième de couverture

La naissance des lignes de chemin de fer d'importance secondaire ou locale dont traite ce livre, et qui ont sillonné les régions entre la Saône et la Loire, a fait naître, au moment de leur conception puis de leur construction, un immense espoir : pour la première fois, l'horizon des habitants de régions jusque alors à l'écart des grands axes de communication s'élargissait au-delà de ce que peu de gens auraient imaginé seulement cinquante ans auparavant.

L'histoire de ces chemins de fer commence sous le Second Empire en ce qui concerne la première voie ferrée, en 1864, le jour où le Conseil général de Saône-et-Loire décide de faire construire la première à ses frais. D'autres s'y ajoutent une vingtaine d'années plus tard en passant dans le giron de la grande Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée. Dans les premières années du XXe siècle, alors que ces premières voies ferrées connaissent leur apogée, les dernières se construisent puis commencent à se faufiler dans la campagne beaujolaise, charolaise et clunisoise ; elles sont plus modestes, et les trains qui circulent sur leurs rails sont appelés les « tacots » ; la Grande Guerre leur porte un coup terrible et elles vont agoniser pendant plus de dix ans avant d'être rayées de la carte vers 1934.

Cependant, même les autres lignes secondaires du P.L.M., malgré tout plus importantes, commencent également à décliner. Elles le font moins vite mais aussi sûrement que les « tacots » d'intérêt local. En 1938, l'accélération de la « coordination rail-route » par la toute jeune S.N.C.F., puis la Seconde Guerre mondiale, constituent des épreuves qui anéantissent certaines de ces lignes et que les survivantes ont bien du mal à surmonter au moment de la reconstruction du pays. Le réseau des lignes d'intérêt général dont il est question ici inexorablement diminue alors dès les années 1950, et, un certain 31 octobre 1968, c'est-à-dire il y a quarante ans, il connaît ses derniers transports de voyageurs.

En juin 1989, la peau de chagrin se rétrécit à nouveau, privant Cluny, le noeud de ce réseau, de toute desserte ferroviaire. Sur la ligne à grande vitesse Paris-Sud-Est, inaugurée en 1981 et qui frôle l'ancienne gare, les TGV passent mais ne s'arrêteront jamais...

Enfin, si l'on peut emprunter à pied, à bicyclette ou en rollers la voie verte actuellement, c'est parce que l'une des dernières sections importantes de ces chemins de fer a fini par être neutralisée, déclassée puis démolie, pour renaître partiellement sous une forme assez différente.